Le nouveau procédé de fabrication de compost de Rouy est opérationnel

Le SIEEEN met en œuvre une stratégie visant à réduire l’impact et les coûts des déchets. Dans ce cadre, depuis une quinzaine d’années, le SIEEEN récupère les biodéchets de ses collectivités adhérentes pour produire du compost. Un nouveau procédé de fabrication plus performant est en service, depuis le mois de mai dernier.

Les travaux ont démarré sur la plate-forme de Rouy, fin 2023, afin de mettre en œuvre le nouveau procédé de compostage. Opérationnel depuis mai dernier, le système permet un gain de sept semaines sur les temps de fabrication du compost (maturation et fermentation). La manutention est également moindre. En réduisant les opérations de retournement avec le télescopique, le nouveau procédé abaisse la consommation de gasoil engendrant ainsi des gains sur les factures de carburant. Les répercussions sur le plan environnemental sont tout aussi bénéfiques avec la diminution des émissions de CO2.
Le nouveau process intègre, en outre, une solution de gestion intelligente et automatisée. Grâce au logiciel Compo Matic associé aux unités, le SIEEEN peut assurer un meilleur suivi et des conditions de production optimales 24 h / 24 (oxygénation, humidité, température). Compo Matic est programmé pour ajuster la fermentation via l’insufflation d’air. Celle-ci se met en route toutes les trois minutes, respectant une pause de deux minutes pendant cent-vingt minutes jusqu’à ce que les bactéries aient suffisamment d’oxygène.
Pour fabriquer du compost, le site de Rouy traite environ 1 000 t de biodéchets ainsi que 1 500 t à 2 000 t de déchets verts. Conforme à la norme NF U44-051, la production est revendue aux agriculteurs, professionnels et collectivités adhérentes à la compétence transport et traitement des déchets. Une partie est mise à disposition des habitants dans les déchetteries.

Les avantages du nouveau process de fabrication de compost
La solution retenue par le SIEEEN présente de nombreux avantages. Outre la durée de fermentation réduite, elle permet l’obtention d’un compost de qualité certifiée en cinq semaines seulement, soit un gain de sept semaines par rapport à l’ancien procédé. La régulation et le pilotage automatisés de l’air garantit un transfert précis de l’oxygène nécessaire aux micro-organismes. Les risques de sur-ventilation et de sous-ventilation sont ainsi exclus.
L’obtention d’un compost de qualité implique, toutefois, que les ménages respectent les bons gestes de tri de leurs biodéchets, en amont. Le contrôle des bennes à leur arrivée sur le site de compostage montre, hélas, la présence de certains plastiques qui nuisent à la bonne qualité du compost. Il est important, de ce fait, de poursuivre les campagnes de sensibilisation des ménages. Les biodéchets incluent les restes de repas, les épluchures de fruits et légumes, les cartons souillés par la nourriture, le marc de café et de thé, les serviettes en papier et les coquilles en tous genres (œufs, moules, huîtres, noix…).