RENCONTRE AVEC...
Fiona Chollet, professeur au DITEP Les Cottereaux, à Cosne-sur-Loire

Pouvez-vous nous décrire « Le DITEP demain », projet réalisé par vos élèves, est premier prix et coup de cœur du jury du concours Écoloustics ?

Nous nous sommes penchés sur la problématique des énergies. Nous avons étudié différentes sources d’énergies renouvelables et non-renouvelables. Nous avons élargi notre réflexion en nous intéressant aux énergies utilisées et au respect de l’environnement au sein de l’établissement et au niveau de la commune. Nous nous sommes interrogés sur les solutions que nous pouvions envisager pour mieux préserver notre environnement. Nous avons travaillé ensemble en regardant l’existant. Certaines solutions sont mises en place autour de nous. Nous avons réalisé une maquette de notre établissement en nous projetant sur ce que pourrait être le DITEP demain (Dispositif Institutionnel Thérapeutique Éducatif et Pédagogique) avec l’apport des énergies renouvelables. Les élèves ont privilégié des matériaux de récupération pour réaliser la maquette de l’établissement. Ils ont tenu compte de la disposition des bâtiments dans son environnement. Ils ont fait le choix de routes sans goudron et de l’entretien des espaces verts sans tondeuse. Ils ont utilisé un espace suffisamment grand à côté de l’école pour y installer des éoliennes... Nous faisons de l’inclusion à Donzy. Nous passons par Pougny pour nous y rendre. Il y a des éoliennes sur cette commune et l’intérêt des élèves pour ces installations est réel... Ils ont donc intégré cette source d’énergie renouvelable dans leur projet. La gestion des déchets fait aussi partie de notre réalité quotidienne. Des élèves ont participé, au premier trimestre, à un atelier sur le recyclage. L’idée d’exploiter le petit centre de tri du DITEP a fait l’unanimité. Il y a beaucoup de tri au DITEP, ce qui permet de nourrir les animaux et de faire du compost pour les espaces verts… Nous avons pu compter également sur l’investissement d’Eva, une éducatrice stagiaire avec laquelle nous avons conduit ce projet. Nous avons, ce matin (jeudi 14 avril), visité la déchetterie. L’intérêt des élèves pour leur cadre de vie est réel, c’est appréciable !

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au concours Écoloustics ?

Nous voulions, déjà, nous pencher sur l’avenir. Nous travaillons, ici, avec des pré-ados et il nous a semblé intéressant de voir comment ils se projetaient dans l’avenir. Ils sont souvent branchés télé et jeux vidéos. Le concours Écoloustics était, pour nous, un bon moyen de les ouvrir à la nature, à l’environnement en général. Les éducateurs leur dispensent un ensemble d’enseignements sur ces sujets, je voulais poursuivre ce fil rouge indispensable à leur éducation… et pour l’avenir de tous. Si nous pouvons les sensibiliser, nous pourrons leur donner envie d’utiliser de façon concrète leurs connaissances à l’âge adulte pour préserver leur cadre de vie et la planète en général.

Que retenez-vous de l’accompagnement du SIEEEN ?

Nous avons apprécié la présence du SIEEEN et la qualité des documents qui nous ont été remis. Ils sont très bien faits ! Bénédicte Martin, la chargée de communication du SIEEEN, a été très attentive à nos sollicitations ; c’est une personne très à l’écoute. Je reçois, par ailleurs, dans ma boîte aux lettres des informations du SIEEEN. Cela m’a donné envie d’agir avec les élèves et de poursuivre avec eux la promotion du développement durable.