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Gestion des déchets

Gestion des déchets
Jérôme Morlaix, responsable du site de Rouy, service Déchets et économie circulaire du SIEEEN

Rencontre avec Jérôme Morlaix, responsable du nouveau procédé compost sur le site de Rouy

En quoi consiste le nouveau procédé de fabrication de compost ?

En service depuis le mois de mai dernier, ce nouveau procédé, accélère la production de compost. La fabrication comprend deux phases. Avec l’ancien process, nous devions respecter un temps de fermentation de trois mois ainsi qu’un temps de maturation de deux mois. Aujourd’hui, avec la nouvelle approche, nous réduisons le temps de fabrication à douze semaines seulement, soit cinq semaines de fermentation et huit semaines de maturation. Concrètement, l’opération se déroule ainsi : les camions de collecte livrent les biodéchets sur le site de Rouy. Nous y ajoutons des broyats végétaux avant de remplir l’unité de production. Nous insérons une sonde dans les biodéchets pour le suivi assisté par ordinateur et nous recouvrons l’unité avec une bâche gore-tex afin de limiter au maximum les nuisances olfactives pour le voisinage. Un automate gère, ensuite, le processus de compostage. Nous faisons un suivi constant de la production afin de résoudre tout incident.

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Quel est l’intérêt de ce nouveau process par rapport à l’ancien ?

Au-delà du gain de temps, le nouveau procédé nous permet de réduire la consommation de carburant nécessaire pour le fonctionnement du télescopique qui assure le retournement du compost. Auparavant, cette opération était répétée plusieurs fois pour oxygéner les bactéries. Nous disposons, désormais, d’un système de ventilation au sol géré par un automate. Nous rentrons en amont des valeurs de saturation de l’oxygène dans le système informatisé. Dès que la sonde enregistre le seuil maximal de saturation, l’automate coupe la ventilation. De même, quand la sonde détecte le seuil minimal de saturation, l’oxygénation est relancée.

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Comment le SIEEEN garantit-il la qualité du compost qu’il produit ?

Nous avons un suivi optimisé de notre production. Nous faisons des prélèvements qui sont analysés par un laboratoire privé. Celui-ci vérifie les taux de métaux lourds et la présence de plastiques. En amont, lorsque nous récupérons sur site les biodéchets, nous faisons un contrôle de la qualité matière. Il y a un tri manuel important et la situation se complique, hélas. Sur un site, nous avons récolté 3,8 tonnes de plastiques souples dans les biodéchets sur un an. Cela représente 100 m³ ! Malgré l’investissement important du SIEEEN dans l’information, la communication et la pédagogie, nous constatons une dégradation de la qualité du tri. Toutefois, grâce aux contrôles que nous mettons en place, l’amendement produit répond à la norme NF U44-051.

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