Rencontre avec... la Direction du SIEEEN
Rencontre avec... la Direction du SIEEEN

Quel bilan pouvez-vous faire sur ces cinq semaines ?
Les activités essentielles au maintien du service public ont bien fonctionné. Nous avons su régler le problème de collecte et de traitement des déchets ménagers. Le SCEEP a été présent sur le terrain pour prendre en charge les urgences de l’éclairage public des communes. L’équipe technique du SIEEEN a même pu traiter d’autres problèmes tels que le changement d’horaires pour le passage à l’heure d’été. Le service d’exploitation de la Régie a poursuivi ses activités durant cette période. Un important travail a été fourni par le SITEC pour que les agents du Syndicat et 148 agents de 71 collectivités puissent bénéficier du télétravail. L’assistance technique a été opérationnelle et efficace avec en moyenne 20 appels traités chaque jour. Le service Comptabilité a assuré ses missions à distance quasi normalement, ce qui nous a permis de régler nos fournisseurs et de faire rentrer nos recettes... Il en a été de même pour les autres activités fonctionnelles (ressources humaines, commande publique, communication…). Les activités d’études et d’ingénierie ont globalement pu être poursuivies à distance, elles sont toutefois tributaires de phase de validation qui pour certaines ont été différées après le confinement. À travers notre implication, nous promouvons un service public de qualité et porteur de valeurs fondamentales telles que la solidarité. Nous œuvrons avec la FNCCR sur le plan national pour démontrer que les syndicats d’énergies peuvent contribuer à la relance économique de leur territoire.
Notre conseillère prévention s’est investie dans la mise en place d’un protocole strict pour permettre le retour progressif des agents dans les locaux, à partir du 11 mai. Chaque agent a reçu une information adaptée à sa mission et son service. Un kit complet de protection a été remis à chacun pour pouvoir travailler dans des conditions optimales de sécurité au SIEEEN ainsi qu’à l’extérieur. Les gestes barrières et la distanciation sociale sont une obligation dans nos locaux. La cellule de crise constituée de la direction, des chefs de services et des personnels du CHSCT, s’est réunie pour évoquer ce dispositif et faire le point sur les difficultés rencontrées au sein de chaque service. Malgré les contraintes dues aux mesures sanitaires, les retours sont positifs. Notre objectif est de pouvoir accueillir l’ensemble de nos agents. Nous souhaitons que ceux qui demeurent en télétravail pour garder à domicile leurs enfants de moins de 16 ans puissent revenir une à deux journées au SIEEEN, chaque semaine, pour renouer avec leur service et leur permettre de maintenir les liens sociaux. Un questionnaire a été transmis aux agents sur le télétravail. Leurs réponses seront analysées afin que nous puissions tirer les enseignements pour l’avenir d’un tel dispositif. Le 29 mai, la cellule de crise se réunira de nouveau pour évaluer la situation. Nous vivons une période compliquée et trouble, nous devons être pragmatiques tout en faisant preuve de solidarité à l’égard de ceux qui sont plus impactés par le COVID 19 que nous.
Le SIEEEN a pu maintenir son activité malgré le confinement. De nombreux chantiers étaient en phase d’étude. Les travaux de la Régie SIEEEN Chaleur se sont terminées fin 2019. Un dossier a été différé de deux mois et sera mis en réalisation début juin. Les études se sont poursuivies sur les autres projets et nous pourrons lancer les opérations rapidement ; c’est le cas du réseau de chaleur d’Urzy. La Régie a procédé à sa campagne de broyage durant le confinement. Deux projets photovoltaïques vont démarrer fin juin. Les consultations ont pu être lancées durant le confinement, le choix des entreprises est en cours de finalisation. Notre principale source d’inquiétude porte sur la centrale photovoltaïque de Magny-Cours. Nous étions prêts, dès le 24 février, pour l’installation des modules photovoltaïques avec une cadence industrielle avec une équipe de jour et une deuxième de nuit. Fin avril, le chantier a repris mais avec un effectif de 25 personnes maximum au lieu de 50. Nous avons doublé les surfaces de bungalows et nous devons limiter au maximum les risques de contamination. Deux équipes ont été constituées, l’une intervient de jour et l’autre de nuit. Nous enregistreront un retard, avc une fin de chantier en octobre. Mais, nous devons aussi faire face à un autre problème : la reprise d’activité chez Enedis n’est pas actée, à ce jour. Le chantier de Magny-Cours ne fera sûrement pas partie de ses priorités. Nous avons saisi la Fédération et informé l’État que nous ne tiendrions pas l’impératif du 8 août 2020. Celui-ci semble d’accord pour une prorogation des délais. Le retard de deux mois générera un surcoût évalué à 5 % du montant total du projet que nous devrons couvrir. Nous ne savons pas s’il nous sera possible de prévoir un retour sur investissement sur 21 ou 22 ans au lieu de 20 ans pour tenir le business plan initial. Le SIEEEN va mener une réflexion sur la prise en charge du raccordement de la centrale au réseau d’électricité.
275 communes vont pouvoir constituer leur équipe municipale entre le 23 et le 28 mai. Les 34 autres le feront après le deuxième tour des élections, qui se tiendra le 28 juin prochain. Nous sommes tributaires de ce scrutin. Il nous faut deux mois pour disposer de l’ensemble de nos délégués. Nous devions initialement élire notre président et notre bureau fin mai, ce sera au plus tard fin novembre. Le cycle d’une collectivité locale est souvent annuelle, autant dire que 2020 constitue une année trés compliquée en terme d’investissement. Les élus ne pourront appréhender les dossiers qu’à partir de la rentrée de septembre. De nombreuses communes devront sûrement faire un bilan financier avant de programmer leurs projets. Beaucoup de décisions importantes seront reportées sur un voire deux ans. Mais, quoi qu’il en soit, nous devons rester positifs et continuer de nous impliquer dans le développement durable du territoire et rechercher à soutenir l’activité de nos entreprises et au-delà l’économie nivernaise.